Le150e anniversaire de la Commune de Paris continue à faire parler de lui, même après sa fin officielle. Le 29 mai, on commémorait la dernière journée de la Semaine sanglante, du 21 au 28 mai 1871, et avec elle la fin de la Commune, plus exactement l’écrasement militaire de la Commune par l’armée du gouvernement national installé à Versailles. 150eanniversaire de la naissance de Léon Blum. Expo en hommage aux enfants déportés du 11e. Kiosques en fête . Deux rendez-vous culturels en partenariat avec Art'R. Vos dernières recherches. Infos. Toutes les infos. Lieux. Tous les lieux. Sorties. Toutes les sorties. Activités. Toutes les activités. Fermer. Actualité Exposition Vivela Commune ! par aplutsoc2. En ce 150° anniversaire de la naissance de la Commune de Paris, nous donnons connaissance du discours prononcé ce matin, RésuméLa Commune de Paris fête son 150e anniversaire en 2021. Sa pensée éducative et son action effective en matière scolaire sont encore très peu connues car le modèle dominant de l’histoire scolaire française les oublie systématiquement. Pourtant, la première laïcisation des écoles publiques fut l’œuvre de la République de gbNw99. La ville de Paris célèbre le 150e anniversaire de la Commune qui a marqué l'histoire de la capitale et de la politique française. Au programme, au fil des 72 jours qu'a duré la Commune de Paris, des expositions en plein air, dans les mairies et dans les bibliothèques municipales, des conférences, des débats, du théâtre, des lectures, des chansons, des hommages publics, sont organisés par la Ville de Paris, les arrondissements et des associations. Quand du 18 mars au 28 mai 2021 Site internet Fiche destination Paris N°WT BKCNEP-2021-1 Description Bloc CNEP Charles de Gaulle 1890-1970 Commentaire Dans le cadre du 150e anniversaire des événements de la Commune de Paris, notre partenaire la la Chambre syndicale française des Négociants et Experts en Philatélie, édite un nouveau bloc le 28 mai 2021 rendant hommage à Louise Michel 1830-1905. En savoir plus sur Wikipédia Louise Michel Mots clefs enjolras - institutrice - écrivaine - militante - anarchiste - féministes - commune - blanquistes - déportée - nouvelle-calédonie - prolétaires - révolutionnaire - Ventes / EBAY cnep 2021 michel Pour que votre annonce ebay/delcampe figure dans nos recherches, vérifiez qu’elle comporte les termes ci-dessus. Télécharger ce timbre International publié le 15/03/2021 Célébration du 150e anniversaire de la Commune de Paris Lydia Samarbakhsh, membre du Comité exécutif national, responsable du département International Cher-e-s camarades, cher-e-s ami-e-s, Je tiens tout d'abord à vous adresser le salut de la direction nationale du PCF et de ses membres, et à remercier très chaleureusement le Parti communiste de Grande-Bretagne et Robert Griffiths, son secrétaire général, ainsi que Liz Payne, John Foster, et Alex Gordon, président du Marx Memorial Library pour cette initiative et l'invitation qui m'a été faite d'y prendre la parole au nom du PCF. C'est pour nous tous un rendez-vous important car si la pensée et les travaux de Marx retrouvent ces dernières années une vigueur nouvelle dans le champ intellectuel, et particulièrement à l'université, ils restent un enjeu d'appropriation toujours plus large par les femmes et les hommes de notre temps et pour qui vise le dépassement des logiques d'exploitation, de domination et d'aliénation de l'ordre capitaliste existant. Ce jour anniversaire du décès de Karl Marx correspond en cette année 2021, vous l'avez souligné en décidant d'y consacrer notre rencontre, à un anniversaire important dans l'histoire du mouvement ouvrier international, le 150e anniversaire de la Commune de Paris, mais a lieu aussi dans un contexte mondial de pandémie et de crise sanitaire, économique, sociale, politique d'ampleur inédite mais qui favorise aussi des prises de conscience sur la nature et le sens du système capitaliste quelles qu'en soient les formes dans lesquelles nous y vivons où que ce soit dans le monde. En France, ce 150e anniversaire se déroule un peu moins de trois ans après un mouvement lui aussi inédit et toujours sous-jacent, celui des Gilets jaunes » qui, sans le savoir pour beaucoup, reprit à son compte le slogan communard Le pouvoir au peuple », et qui, lui aussi, fut réprimé très violemment sur ordre du président Macron et de son ministre de l'Intérieur. Pour les classes dominantes françaises qui se sont plus volontiers émues des dégradations d'un monument public que des yeux et bras arrachés par les grenades et flashballs lancés sur les manifestant-e-s par la police, il n'est pas question de commémorer et encore moins de célébrer la Commune. C'est ainsi que l'un de nos historiens les plus réputés, Pierre Nora, répondit sans ciller sur les antennes d'une radio nationale à la question Faut-il commémorer le bicentenaire de Napoléon, et la Commune de Paris ? » Oui Napoléon, non la Commune ». Pour l'intellectuel de cour en tournée promotionnelle pour un livre de mémoires », la Commune aurait perdu sa charge subversive » tandis que Napoléon a une dimension tellement historique, qui a eu sur l'Europe une conséquence si positive, il a apporté la révolution dans les pays qu’il a conquis, il est l’héritier fondateur des institutions révolutionnaires. » Et la Commune ? Pas de dimension historique ? Pas de conséquence – positive, notons bien la nuance –, pas héritière non des institutions mais de la portée révolutionnaire de 1789 ou 1793 ?... Une, la bataille idéologique fait rage encore en ce 150e anniversaire ; elle se porte sur le front historique et la connaissance des faits, leur interprétation, et sur la ou les représentations de la Commune dans le champ mémoriel et donc politique. La commémoration de la Commune de Paris est un combat politique. La Commune conserve sa force propulsive » comme l'écrit mon camarade Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, en ce qu'elle a pris, malgré tout, le temps de décider ce que les républicains mettront beaucoup de temps à mettre en œuvre, et pas toujours de façon élargie1 ». Tout ce qui caractérisa la Commune, elle qui dans son essence, fut dans son fond la première grande bataille du travail contre le capital » Jean Jaurès compose encore de nos jours les champs d'affrontement aigu entre forces du capital et forces du travail et de la création – qu'il s'agisse des enjeux sociaux, des modes et moyens de productions ou de l'enjeu du pouvoir et de la démocratie, qu'il s'agisse de la place et du rôle incontournable des femmes dans la société comme dans le mouvement révolutionnaire – et du potentiel émancipateur des luttes féministes pour dépasser l'ordre capitaliste, qu'il s'agisse de l'exigence d'internationalisme, de laïcité, de fraternité humaine et de paix. Karl Marx, lui, a vu la Commune surgir, se battre, être écrasée dans le sang ; il en a tiré des analyses, lui comme nombre de révolutionnaires socialistes et anarchistes de l'époque mais, lui, plus que n'importe lequel de ses contemporains et camarades de combat sans doute, hormis certainement Louise Michel, demeure le plus haï et le plus détesté des révolutionnaires par les classes bourgeoises et l’État bourgeois lui-même, encore aujourd'hui. Il en est de même pour la Commune de Paris. Malgré les 150 ans qui nous séparent de la Commune, elle représente l'épisode révolutionnaire le plus honni de la bourgeoisie française, et – avec la Révolution russe de 1917 – la plus calomniée par les bourgeoisies du monde entier, puisque c'est son pouvoir, son État, ses intérêts de classe qui y furent compromis par une masse » populaire consciente. La révolution communale, commencée par l'initiative populaire du 18 mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique. C'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres. » Ces mots de la Déclaration au peuple français du 20 avril 1871, la bourgeoisie les avait parfaitement entendus ; elle y répondit et y répond encore par une haine de classe sans fard ; elle n'a pas besoin, elle ne veut pas, faire semblant. Ainsi l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis ouvrit le bal sur Twitter, il y a 15 jours La Commune de Paris, c'est un insurrection armée contre une Assemblée qui vient juste d’être élue au suffrage universel, qui incendie par esprit de destruction les monuments de la ville, le tout sous l’œil de l’ennemi qui sable le champagne. » Résumé parfaitement farfelu sur le plan historique mais qui, sur le plan politique, vise un but précis que son collègue, actuel ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, s'empressa d'expliciter à qui n'aurait pas encore compris La Commune est aussi une préfiguration du totalitarisme communiste soviétique par la terreur et les massacres accomplis. Sur le plan politique, c’était une référence permanente de Lénine pour 1917. » Effectivement, il n'est pas faux d'y voir une préfiguration » – mais non du totalitarisme » dont il ne faut rien connaître des faits historiques pour le dire ainsi mais bien de l'enjeu central que Karl Marx énoncera très tôt avec clarté dans La guerre civile en France la classe ouvrière ne peut pas se contenter de s'emparer telle quelle de la machinerie d’État et de la faire fonctionner pour son propre compte. L'instrument politique de son asservissement ne peut servir d'instrument politique de son émancipation. » Dès lors, il est devenu impératif pour les classes dominantes d'imposer l'idée que la violence, la brutalité, le sang sont le fait des Communards – des forces du travail et de la création qui contestent l'ordre établi, de ceux qui cherchent à l'abolir, de ceux qui tentent l'édification d'un nouvel ordre social, défrichent des voies démocratiques nouvelles... – pas du côté de ceux qui cherchent, par tous les moyens, à entraver ce mouvement historique pour conserver leurs privilèges, et qui pour cela ont tué et sont prêts à tuer de nouveau. Bien sûr, le tweet de Poncins2 sert à justifier, à l'aune de la morale bourgeoise, la féroce répression du pouvoir à l'encontre de celles et ceux qui alors avaient osé monter à l'assaut du ciel ». Bien sûr, cela sert à rappeler qu'il en sera toujours ainsi et à imposer l'idée que les peuples en révolution, les communistes, d'hier ou d'aujourd'hui, sont, à l'aune de l'idéologie dominante, des destructeurs, et non des bâtisseurs. Mais cette représentation fallacieuse de diplomate en mal de reconnaissance a bien pour objectif essentiel de masquer le plus important c'était la guerre, rappelle Marx, et Paris ne pouvait cependant être défendu, sans armer sa classe ouvrière, sans l'organiser en une force effective et instruire ses rangs par la guerre elle-même. Mais Paris armé, c'était la révolution armée. Une victoire de Paris sur l'agresseur prussien aurait été une victoire du travailleur français sur le capitaliste français et ses parasites d’État. » La répression terrible des Versaillais, d'une exceptionnelle violence, qui s'abattit sur la Commune constitua pour les classes bourgeoises une sorte de soulagement et elles la firent durer autant que nécessaire pour se rassurer d'avoir éloigné tout danger. Elles semblaient s'être repues ad nauseam du sang de leurs adversaires tel un trophée macabre 10 000 morts de la Semaine sanglante de mai, plus de 4500 déportés en Nouvelle-Calédonie, près de trois cents condamnés aux travaux forcés et une centaine de condamnés à mort exécutés, la fuite en exil d'une dizaine de milliers de communards. Cette violence implacable du pouvoir bourgeois demeure en réalité mal assumée par lui-même et par ses représentants, aujourd'hui encore. Il lui faut l'enrober de morale, je l'ai dit, de religion aussi. Hier, afin que les Parisien-nes » mais surtout elle-même, en fait, se souvienne à jamais » de l'angoisse qui fut la sienne mais aussi, peut-être ? de sa jouissance inhumaine à tenter d'exterminer toute menace à son existence en tant que classe, la bourgeoisie se fit bâtir une imposante basilique surplombant Paris. Aujourd'hui encore, le pouvoir et l’État héritiers des Thiers et consorts, se doivent d'avilir leurs adversaires de classe pour obstruer toute alternative, pour diviser les forces du travail et de la création, pour justifier, enfin, la haine et la violence alors déchaînées contre ce mouvement populaire historique, ce Sphinx qui tourmenta si fort l'entendement bourgeois » pour reprendre les mots de Marx, et qu'ils déchaînent systématiquement dès que leur existence est remise en cause. Oui, la commémoration de la Commune de Paris est un combat politique et les 72 jours de cette révolution impromptue, ni voulue ni préparée3 » résonnent encore dans les mémoires et la conscience politique collective comme un phare d'espoir pour les opprimés et un spectre effrayant pour les possédants4 ». 1- Roger Martelli, Une place à part dans la mémoire » dans le Hors-série de l'Humanité, 150e anniversaire de la Commune de Paris Un espoir mis en chantier, mars 2021 L'aristocratie, d'Ancien Régime ou d'Empire, occupe encore des places de choix dans l'appareil d’État en France, particulièrement dans la diplomatie, et il n'est sans doute pas un hasard que l'ambassadeur de France en Ukraine se montre un farouche pourfendeur de l'ancienne Union soviétique au diapason de l'actuel gouvernement ukrainien et de l'extrême droite ukrainienne qui mène le jeu politique. C'est bien, de la part de la France, un signe fort de soutien au régime ukrainien Roger Martelli, Une place à part dans la mémoire », Hors-série de l'Humanité, Un espoir mis en chantier4- Éditorial de Patrick Le Hyaric, Hors-série de l'Humanité, Un espoir mis en chantier Réservé aux abonnés Publié le 17/03/2021 à 1727, Mis à jour le 17/03/2021 à 1803 Plutôt que de rendre Paris, les communards, poussés dans leur retranchement, commencent à incendier Paris, le 23 mai 1871. L’Hôtel de ville, le palais des Tuileries, la Légion d’honneur, le Conseil d’État et la Cour des comptes seront ravagés par les flammes. ©Bridgeman Images/Leemage Faut-il commémorer ou pas la révolte de Paris en 1871? Un siècle et demi après, cet épisode historique complexe continue d’être débattu. Elle a beau avoir 150 ans, la Commune de Paris suscite toujours les passions, et sa mémoire reste conflictuelle. En février, au Conseil de Paris, la mise au vote d’une subvention à l’association les Amis de la Commune, destinée aux événements imaginés par la mairie autour de cet anniversaire, a provoqué une passe d’arme entre la majorité et l’opposition. Tandis que Laurence Patrice, adjointe PC chargée de la mémoire, proposait de célébrer la révolution la plus moderne » qui soit, elle s’est attiré les foudres de Rudolph Granier, élu LR dans le 18e arrondissement - lequel a estimé qu’on ne devait pas danser au son des meurtres et des incendies». Il y a plusieurs Commune, un versant généreux et patriotique, mais aussi un autre visage, plus sombre de crimes et de violence», a abondé le conseiller de Paris LR David Alphand, réclamant un droit d’inventaire» pour ces 72 jours qui ont ébranlé lire aussiLe siège et la Commune de Paris, d’Alain Frerejean et Claire L’Hoër un tabou françaisUn mois et demi plus tard, ces derniers sont conviés à ce qui ressemble bien à des célébrations… Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 65% à sa liberté, c’est cultiver sa à lire votre article pour 0,99€ le premier mois Déjà abonné ? Connectez-vous À lire aussiLa Honte, Les Versets sataniques, Le Dernier Soupir du Maure... Salman Rushdie, un conteur hors pairPORTRAIT - Depuis les années 1980, l'auteur britannique originaire de Bombay a cultivé au fil de ses romans un style où les histoires sont contagieuses et où la plume peut se faire plus tranchante que l' Sempé, le père du Petit Nicolas, est décédé à l'âge de 89 ansDISPARITION - Le dessinateur d'humour est mort jeudi, dans sa résidence de vacances, a indiqué Marc Lecarpentier, son biographe et contre Salman Rushdie Rowling se dit menacée, la police britannique enquêteL'autrice de la saga Harry Potter aurait reçu cette menace sur Twitter après s'être dite écœurée» par la tentative d'assassinat contre Salman Rushdie Ne t'inquiète pas tu es la prochaine». Pour commémorer les 150 ans de la Commune de Paris, la Mairie du 11e vous invite à redécouvrir les figures emblématiques de l’arrondissement. Le 11e arrondissement populaire et ouvrier, est alors le plus peuplé de Paris les Communards y mènent de nombreuses actions entre mars et mai 1871. Si certains ne se relèvent pas de la Semaine Sanglante, d’autres prolongent le combat politique et social, dans l'arrondissement ou ailleurs. Charles DELESCLUZE 1809-1871 Charles Delescluze est l’un des vétérans de la Commune. Militant républicain, il partage son temps entre la clandestinité, l’exil et la prison. Libéré du bagne à Cayenne en 1860, il fonde Le Réveil, l’un des principaux journaux d’opposition à l’Empire. Opposé aux capitulards » du gouvernement de la Défense nationale, élu au conseil de la Commune le 26 mars par les 11e et 19e arrondissements, il abandonne son siège de député de Paris et appelle à la résistance populaire contre les Versaillais. Il est abattu au soir du 25 mai sur la barricade de la place du Château d’Eau, à l’entrée du boulevard Voltaire. Découvert le lendemain, son corps est jeté dans la fosse commune de Montmartre. Sa dépouille, identifiée, est transférée au Père-Lachaise en 1883. En 1924, son nom est attribué à une rue du 11e arrondissement. Henri MORTIER 1843-1894 Né à Paris et domicilié au 15, rue Saint-Ambroise, Henri Mortier est tourneur sur bois dans un atelier du 11e arrondissement. Militant blanquiste, adhérent à l’Internationale, il est élu au Comité central de la Garde nationale le 15 mars 1871. Très populaire dans le 11e arrondissement, il arrive en tête lors des élections du 26 mars au conseil de la Commune, avec 21 186 suffrages sur 25 183 votants. Particulièrement présent à la mairie du 11e arrondissement, c’est lui qui y assume une bonne partie des tâches d’administration et de gestion. Après la Semaine Sanglante, il s’enfuit à Londres et est condamné à mort par contumace. Il rentre à Paris après l’amnistie. Une salle de la mairie du 11e porte désormais son nom. Adolphe ASSI 1841-1886 D’ascendance italienne, Adolphe Assi s’engage dans les Chemises rouges de Garibaldi au moment de l’unité italienne 1848-1870. De retour en France, membre du Comité central de la Garde nationale, il participe activement à la journée du 18 mars 1871 et est nommé gouverneur de l’Hôtel de Ville. Lors des élections du 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune par le 11e arrondissement. C’est lui qui proclame la Commune à l’Hôtel de Ville le 28 mars. Arrêté par les Versaillais le 21 mai, il est condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Il ne profite pas de l’amnistie et reste en Nouvelle-Calédonie, où il finit sa vie comme mécanicien. Eugène PROTOT 1839-1921 Arrivé à Paris en 1864, Eugène Protot milite chez les blanquistes et adhère à l’Association Internationale des Travailleurs. Avocat, il défend les opposants à l’Empire, ce qui lui vaut la prison à plusieurs reprises. Poursuivi pour complot » en 1870, il se cache dans le faubourg Saint-Antoine, avant d’être de nouveau incarcéré. Libéré, il est élu au Conseil de la Commune par le 11e et le 17e arrondissement. Délégué à la justice, il conduit d’importantes réformes en vue de sa démocratisation. Il participe à la Semaine Sanglante et est blessé sur la barricade de la Fontaine-au-Roi. Condamné à mort par contumace, il vit exilé, puis rentre en France après l’amnistie. Le conseil de l’ordre des avocats lui refuse néanmoins sa réintégration au barreau. Pendant la Commune, il est domicilié au 216, boulevard Voltaire. Augustin AVRIAL 1840-1904 Augustin Avrial est l’un des fondateurs du syndicat des ouvriers mécaniciens. Il adhère en 1869 à l’Internationale, ce qui lui vaut d’être emprisonné en 1870. Élu à la tête du 66e bataillon de la Garde nationale, il fait marcher ses hommes le 18 mars vers la place de la Bastille, avant d’être élu au Conseil de la Commune par le 11e arrondissement. Délégué au Travail, à l’Industrie et à l’Échange, il est à l’initiative de la réquisition des entreprises abandonnées par leur patron et les transforme en ateliers coopératifs. Pendant la Semaine Sanglante, il organise la défense de la place du Château d’Eau. Revenu en France après l’amnistie, il se consacre aux inventions mécaniques motocycle à pétrole, modèle de machine à coudre et milite au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire de Jean Allemane. Il a habité au 15, rue Bréguet et au 51, rue Sedaine, dans le 11e, à deux pas du jardin qui portera son nom, ainsi que celui de sa femme, Louise Talbot, avec laquelle il forma, pendant près de 40 ans, un couple militant. Jean ALLEMANE 1843-1935 Engagé dans la lutte syndicale, Jean Allemane est emprisonné sous le Second Empire, en 1862, pour avoir participé à la première grève des typographes. Caporal de la Garde nationale pendant le siège de Paris en 1871, il devient l’une des figures les plus populaires de la Commune. Caché à Belleville, rue Levert, pendant la Semaine Sanglante, il est arrêté et condamné à la déportation en Nouvelle-Calédonie en 1872. Sorti du bagne, il fonde en 1891 le Parti Ouvrier Socialiste Révolutionnaire qui se réclame du socialisme anti-autoritaire, dans la tradition de la Commune. En 1899, au congrès d’unification socialiste, qui s’est tenu au gymnase Japy, il suit Jaurès et participe à la fondation de la SFIO. En 1901, il est élu député du 11e arrondissement, dans le quartier Folie-Méricourt, face à un antisémite notoire. Battu par un nationaliste en 1902, il retrouve son siège de député en 1906. Militant des droits de l’homme et de la démocratie, il soutient Dreyfus et est l’un des premiers à s’engager avec Jaurès sous la bannière de la défense républicaine. Émile EUDES 1843-1888 Aussi connu sous le nom de général Eudes, Émile Eudes tient une librairie à Paris. Sous l’Empire, il participe aux activités des groupes blanquistes libéré après la révolution du 4 septembre 1870, il s’oppose alors au gouvernement de la Défense nationale. Le 18 mars, il s’empare de l’Hôtel de Ville à la tête des gardes nationaux de Belleville. Il est élu le 26 mars au conseil de la Commune par le 11e arrondissement et siège à la Commission exécutive et à la Commission de la guerre. Il combat sur les barricades pendant la Semaine Sanglante. Condamné à mort par contumace, il rentre à Paris après l’amnistie de 1880 et retrouve ses compagnons blanquistes. Augustin VERDURE 1825-1873 Instituteur sous le Second Empire, Augustin Verdure est révoqué pour ses idées républicaines, adhère à l’Internationale et collabore au journal de Henri Rochefort, La Marseillaise. Élu au Conseil de la Commune par le 11e arrondissement, il siège à la commission de l’enseignement. Arrêté pendant la Semaine Sanglante, il est déporté en Nouvelle-Calédonie où il meurt en 1873. Il habitait au 8 rue de la Présentation. Édouard LOCKROY 1838-1913 Journaliste et ancien secrétaire d’Enerst Renan, Édouard Simon, dit Lockroy, s’engage auprès des Garibaldiens, avant d’être élu député de Paris à l’Assemblée nationale en 1871. En mars, il prend parti pour la Commune et démissionne de son mandat, ce qui lui vaut d’être arrêté et incarcéré jusqu’en juin. Une fois libéré, il est élu conseiller municipal du quartier de la Roquette. Il combat pour l’amnistie aux côtés de Clemenceau et de Victor Hugo. Député du 11e arrondissement en 1881, il est constamment réélu jusqu’en 1910. Il est aussi plusieurs fois ministre sous la IIIe République. En tant que ministre du Commerce et de l’Industrie de 1885 à 1887, il lance notamment le chantier de l’Exposition universelle de 1889 et soutient le projet de la tour Eiffel contre ses nombreux opposants. En 1905, il vote pour la loi de séparation des Églises et de l’État. Source Michel PUZELAT, historien et habitant du 11e.

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